Guide : Travailler au Japon
Vous y trouverez de nombreuses informations sur le marché de l’emploi, les canaux de recherche, et des conseils sur la vie pratique.
TéléchargerVous y trouverez de nombreuses informations sur le marché de l’emploi, les canaux de recherche, et des conseils sur la vie pratique.
TéléchargerD’une manière générale, le marché de l’emploi japonais est conservateur et reste difficilement accessible aux étrangers. Une très bonne maîtrise du japonais est souvent un prérequis pour trouver un travail localement. Ceci est à la fois valable pour les entreprises japonaises mais aussi pour les entreprises étrangères, majoritairement composées de japonais.
C’est pourquoi, il est important de bien réfléchir à son projet professionnel avant d’envisager son installation au Japon. Afin de vous renseigner au mieux, la CCI France Japon a réalisé un guide complet : Travailler au Japon.
Vous y trouverez de nombreuses informations sur le marché de l’emploi, les canaux de recherche, et des conseils sur la vie pratique (logement, écoles de langue…).
Vous pouvez également vous enregistrer sur notre plateforme emploi. Vous y trouverez les offres des entreprises membres de la CCI France Japon.
Vous trouverez également ci-dessous une F.A.Q que nous vous invitons à lire avant de nous contacter.
Le marché de l’emploi japonais est un marché conservateur, avec un faible taux de turnover. C’est un marché réputé difficile d’accès pour les étrangers dans lequel la main d’œuvre européenne est encore peu représentée. Avec un taux de chômage très faible (-3%), c’est un marché proche du plein emploi. Ce faible taux de chômage est à nuancer par la part que représente les emplois précaires (35% de la population active) dont les deux tiers sont composés de femmes.
En 2017, l’Ambassade de France recensait plus de 9000 Français sur le territoire japonais. En prenant en compte, les ressortissants qui ne sont pas inscrits sur les registres consulaires, nous pouvons estimer la population française au Japon à un peu plus de 10 000 personnes.
Il n’existe pas de profil type et tout dépend des besoins des entreprises. Néanmoins, nous pouvons observer une tendance générale. En contrat local, les français ayant fait des études supérieures qui ont une bonne maitrise du japonais et qui disposent d’une expertise dans une fonction ou un secteur d’activité sont les plus recherchés. La seule maitrise de la langue japonaise n’est pas toujours suffisante si elle n’est pas doublée d’une expérience valorisable auprès des entreprises.
Les métiers dans l’informatique, la recherche et le développement, le recrutement en cabinet, l’enseignement et la restauration sont les branches qui sont souvent les plus susceptibles d’embaucher des étrangers. A condition de parler le japonais, certaines sociétés japonaises peuvent aussi recruter des étrangers pour des postes de « business development » à l’international.
Même si cela reste difficile, il n’est pas impossible de trouver un emploi au Japon sans parler le japonais. Certains métiers nécessitent une expertise technique qui est parfois privilégiée à l’utilisation de la langue locale. C’est notamment le cas des ingénieurs IT, des chercheurs R&D ou de certains métiers en finance. D’une manière générale, il s’agit de postes orientés plutôt back office dont l’utilisation de la langue japonaise reste secondaire. A noter également que les cabinets de recrutement peuvent parfois être de bonnes alternatives aux étrangers qui ne trouvent pas de poste dans leur cœur de métier. Le Japon étant un marché relativement fermé aux étrangers, il est d’autant plus indispensable de construire et de bénéficier d’un réseau sur place (souvent par le biais d’associations) pour avoir connaissance d’opportunités via le bouche à oreille.
Cela dépend de nombreux facteurs : expérience du candidat, maitrise de la langue locale, intensité de la recherche, distance, force du réseau sur place… Après s’être lancé dans une recherche active, il semble adéquat de faire un premier bilan passé les six premiers mois. Cela permettra de se rendre compte de ses forces, de ses faiblesses, et de revoir éventuellement son positionnement sur le marché de l’emploi.
Chaque année, certains cabinets de recrutement (Robert Walters, Michael Page) publient un document répertoriant une moyenne des salaires par branche professionnelle. A titre purement indicatif, il faut compter environ 3 à 4 millions de yen pour un poste d’assistant, 6 à 8 millions de yen pour un manager, 10 millions de yen et plus pour un représentant de filiale d’une équipe d’au moins 5 à 10 personnes. Ces informations doivent être considérées pour les profils étrangers dont le système de rémunération reste fondé sur la compétence et non l’ancienneté. Au Japon, il est possible qu’un assistant avec 20 ans d’expérience puisse gagner 5 à 6 millions de yens, bonus compris.
Il existe de nombreux visas qui permettent de travailler au Japon. Le plus connu est le visa de travail qui regroupe, en réalité, plusieurs visas adaptés à la situation de l’employé (Specialist in Humanities, Skilled Labor…). C’est l’entreprise qui devra sponsoriser l’employé pour l’obtention de son visa. Le « visa étudiant » et le « visa dependant » permettent également d’exercer une activité rémunérée dans la limite de 28h/semaine à condition d’obtenir une dérogation du Bureau de l’Immigration. Le visa étudiant est sponsorisée par une école (université ou école de langues) tandis que le visa dependant est accordé au conjoint marié(e) d’une personne amenée à travailler au Japon. Le visa vacances travail, non renouvelable, est accessible aux moins de 30 ans et permet de travailler au Japon (activité d’appoint) sur une période limitée d’un an.
Le site de l’Ambassade du Japon en France référence les différents visas et leurs conditions d’obtention
Il est formellement interdit de travailler avec un visa de visiteur temporaire (touriste) de 90 jours. Il est néanmoins possible d’assister à des réunions ou à des rdv à visée professionnelle. A l’expiration de son visa, la pratique consistant à quitter le Japon pour quelques jours avant d’y revenir pour trois mois complémentaires est déconseillée. Les inspecteurs de l’Immigration peuvent parfois juger suspect des va-et-vient trop fréquents.
Pour obtenir un visa de travail, il est nécessaire d’avoir un contrat de travail avec une entreprise puisque c’est elle qui entamera les démarches de son obtention auprès du Bureau de l’Immigration. L’entreprise obtiendra, sur un délai variable de 2 à 3 mois, le certificat d’éligibilité (document souvent indispensable) qui vous permettra ensuite d’obtenir votre visa en quelques jours après dépôt de votre dossier au Consulat du Japon en France ou une nouvelle fois au Bureau de l’Immigration pour ceux qui résident au Japon. Il faut donc prévoir environ trois mois avant l’obtention de son visa de travail.
Le Bureau de l’Immigration analyse les dossiers au cas par cas, et il n’y a pas de règle stricte quant à la délivrance d’un visa. Nous pouvons, néanmoins, remarquer dans les faits que l’employé doit au moins bénéficier d’une licence (BAC+3), que le contrat de travail ne doit pas être précaire (pas de temps partiel, pas d’activité ponctuelle…), que le salaire doit être raisonnable pour justifier d’un niveau de vie suffisant au Japon (au minimum 200 000 yen) et que la formation et l’expérience de l’employé correspondent au poste pour lequel il effectue sa demande de visa.
Il n’est pas aisé d’obtenir un visa de travail avec un métier manuel. Sans licence (BAC+3), il faut avoir entre 3 et 10 ans d’expérience dans son cœur de métier pour postuler sur un visa de type « Skilled Labor ». Outre la problématique du visa, il faut savoir que les diplômes français sont très peu reconnus au Japon et qu’exercer son métier sur le territoire japonais demandera fort probablement des qualifications locales.
Plusieurs centres d’immigration existent dans tout le Japon. Pour les résidents de Tokyo, la station de train la plus proche du Bureau de l’immigration est « Shinagawa ». Il faudra ensuite prendre un bus qui vous amènera directement au Bureau.
5-5-30 Konan, Minato-ku,
108-8255 Tokyo
Site web (anglais): www.immi-moj.go.jp/english/index.html
Tel : 03-5796-7111
Email : info-tokyo@immi-moj.go.jp
Le JLPT est un examen de japonais qui s’échelonne sur 5 niveaux (le niveau 1 étant le plus élevé). Contrairement au TOEIC, chaque participant choisit au moment de son inscription le niveau qu’il souhaite passer, puis il obtient un certificat en cas de réussite. L’examiné est libre de choisir le niveau qui lui correspond sans avoir à valider les niveaux inférieurs au préalable. Les épreuves (vocabulaire/grammaire, compréhension de texte et compréhension orale) se présentent sous la forme d’un QCM. Au Japon, il existe deux sessions par an pour passer le test :
- le 1er dimanche du mois de juillet
- le 1er dimanche du mois de décembre.
Plus d’informations sur le site officiel du JLPT : www.jlpt.jp/e/index.html
Le JLPT est reconnu comme l’examen officiel de japonais pour les non natifs. Paradoxalement, il est vrai que ce n’est pas un examen qui est toujours très connu des japonais. Néanmoins, les étrangers qui sont au Japon (ou les recruteurs locaux) le reconnaissent quasiment tous. Il est donc vivement conseillé de le passer afin d’améliorer ses chances d’obtenir un emploi. Comme tous les examens de langues, le JLPT permet de valoriser son CV à partir d’un certain niveau. Il peut faciliter l’accès à l’étape de l’entretien, mais ne sera jamais en soi un critère suffisant pour attester du niveau réel de japonais.
Conventionnellement, il est considéré que le niveau 2 de l’examen du JLPT est le niveau minimum requis pour travailler en entreprise. Tout dépend ensuite des entreprises et des postes sur lesquels vous souhaitez vous positionner. Un métier dans la communication nécessitera fort probablement un meilleur niveau de japonais qu’un métier dans la recherche. Les niveaux inférieurs de l’examen du JLPT seront tout de même appréciés des recruteurs comme étant un gage d’investissement et d’intérêt envers le Japon et sa langue.
En vivant au Japon, il est possible de prendre des cours dans la mairie de son arrondissement. Le prix des cours dans les mairies reste très abordable. Les écoles de langues proposent également des cours adaptés aux étudiants via plusieurs formules (intensif, cours trimestriel à temps partiel…). Elles peuvent sponsoriser des visa d’étudiant (pas de limite d’âge) pour ceux qui souhaitent apprendre le japonais sur une durée supérieure à 3 mois. A l’année, le financement d’une école de langue est plutôt onéreux (environ 5000 à 6000 €).
Lorsque l’on est étranger, parler l’anglais parait souvent être une évidence pour les japonais. C’est pourquoi, la maitrise de cette langue n’est pas véritablement considérée comme une valeur ajoutée auprès des recruteurs qui la considèrent souvent comme un prérequis.
En dehors du japonais, une maîtrise complète d’une troisième langue (chinois, coréen, portugais…) peut se révéler être un plus sur le marché de l’emploi.
Les trois pistes les plus exploitées pour trouver un emploi au Japon sont :
1/ les sites d’emploi (CareerCross, Daijob, Gaijinpot…)
2/ les cabinets de recrutement (Michael Page, Robert Walters, JAC…)
3/ le réseau (LinkedIn, les associations, les réseaux alumni, les connaissances locales, le bouche à oreille)
Avant d’envisager une installation au Japon, il est important d’être conscient que le marché de l’emploi local reste à la fois conservateur et difficile d’accès pour les étrangers (barrière de la langue, différences socio-culturelles, forte identité nationale). Une fois sur place, les français les mieux préparés restent ceux qui ont construit un projet professionnel cohérent avec le Japon (échange universitaire, maitrise de la langue, expérience d’au moins 3 à 5 ans, etc…). Si votre projet s’inscrit dans la durée, nous vous invitons à vous investir dans l’apprentissage du Japonais. Même si vous n’atteignez pas un niveau professionnel, apprendre le japonais sera toujours bien perçu par la population locale. Néanmoins, bien qu’il puisse parfois être tentant de s’immerger complètement dans un environnement japonais, nous vous recommandons de rester visible auprès de la communauté francophone. Il est important de ne pas se couper socialement d’un réseau qui peut se révéler être une ressource utile. A cette fin, vous pouvez adhérer à des associations qui vous feront participer à des événements de networking ou participer à des conférences. L’objectif étant de rencontrer de nouvelles personnes, d’apprendre sur l’actualité au Japon et de se faire connaître. Si vous êtes expérimenté mais que vous ne parlez pas le japonais, développer son réseau restera un des meilleurs moyens de trouver un poste au Japon.
Vous trouverez ci-dessous une liste (non exhaustive) de quelques plateformes existantes.
- CarrerCross: www.careercross.com/en/
- Daijob: www.daijob.com/en/
- Indeed: jp.indeed.com
- Gaijinpot : jobs.gaijinpot.com
- Skillhouse : www.skillhouse.co.jp/en/
- Japan Times Jobs : https://job.japantimes.com/index_e.php
Beaucoup de cabinets de recrutement sont présents au Japon et de nombreuses entreprises passent par eux pour recruter leur personnel localement. Ils sont mandatés pour de nombreuses offres et c’est pourquoi il est préférable d’être inscrit dans leur base de données. Ils recherchent essentiellement des profils locaux expérimentés, ou des étrangers avec un bon niveau de langue. Néanmoins, ils peuvent parfois avoir quelques offres plus Junior.
Voici une liste non exhaustive de quelques cabinets de recrutement :
- Michael Page : www.michaelpage.co.jp/en
- Robert Walters : www.robertwalters.co.jp/en/
- Hays : www.hays.co.jp/en/index.htm
- ENWorld : www.enworld.com/jp-en/
- JAC : corp.jac-recruitment.jp/en/
Il existe plusieurs salons professionnels au Japon et c’est souvent une piste à ne pas négliger dans le cadre de ses recherches. Daijob organise un Job Fair (Go Global Career Fair) composé d’entreprises japonaises et étrangères, environ 4 à 6 fois par an. De nombreux étrangers participent à cet événement gratuit sur inscription. A destination des jeunes diplômés étrangers, Works Japan Global organise une à deux fois par an un forum professionnel intitulé : Job Festa, à Akihabara et à Kyoto. A destination des ingénieurs, notamment avec une spécialité IT, il existe un salon professionnel organisé par @type intitulé : Ingénieur TekiShoku Fair.
Le VIE est une formule développée et gérée par Business France (anciennement UbiFrance). L’organisme diffuse directement les offres des entreprises sur sa plateforme CiviWeb (https://www.civiweb.com). Pour être éligible, il faut avoir moins de 28 ans et ne pas avoir déjà effectué une mission de même nature. La durée de la mission est souvent d’un an, renouvelable un an. C’est un excellent tremplin pour commencer sa carrière au Japon. En parallèle de Civiweb, la CCIFJ peut parfois diffuser sur son site internet quelques offres de VIE lorsque les entreprises le souhaitent. Néanmoins, toute gestion après le recrutement d’un candidat sera gérée par Business France.
Il y a essentiellement deux cas de figures. Si vous disposez déjà d’un visa qui vous permette de travailler au Japon, le plus simple reste d’exercer son activité en freelance, puis de remplir annuellement sa feuille d’imposition fiscale japonaise. Vous pouvez vous faire aider d’un cabinet comptable dans vos démarches. Si vous ne possédez pas de visa, ou que vous souhaitez créer une entreprise avec une entité juridique au Japon, il faudra accomplir les démarches pour l’obtention d’un visa « Business Investor ». C’est ce visa qui vous permettra de créer votre structure au Japon, mais son obtention nécessite un capital de départ de 5 millions de yen. Vous retrouverez les différentes entités légales existantes et les démarches à accomplir pour la création de votre entreprise dans le document : S’implanter au Japon.
Avant de commencer sa recherche, il est important de noter que la formule bien connue du stage en France n’existe pas vraiment au Japon. C’est une pratique méconnue qui ne rentre pas dans le cursus universitaire d’un étudiant japonais. Ceci est à la fois valable pour les entreprises japonaises mais également pour les entreprises françaises, majoritairement composées de japonais. Par conséquent, mieux vaut être averti que les offres de stage sont assez peu nombreuses. La CCI France Japon reçoit environ une dizaine d’offres de stage à l’année. Cela est relativement peu mais s’explique principalement pour les raisons évoquées ci-dessus. Vous trouverez également des offres de stage sur la plateforme Kopra. A toute fin utile, sachez que la CCI France Japon publie également un annuaire des entreprises françaises dans lequel vous trouverez les contacts des entreprises membres.
La carte de visite est souvent considérée comme un incontournable de la culture japonaise. Les recruteurs ayant toujours votre CV à la main au moment d’un entretien, elle n’est pas indispensable dans le contexte d’un recrutement. Par contre, elle peut se révéler très utile si vous participez à des événements dans lesquels vous êtes amenés à rencontrer beaucoup de monde.
Trouver un emploi d’appoint au Japon est plus simple qu’un emploi durable. Les secteurs qui recrutent le plus sont : l’enseignement, l’hôtellerie et la restauration. Dans ces secteurs d’activités, le porte à porte et la candidature spontanée sont plus facilement acceptés. Hellowork, organisme public japonais, a un centre dédié aux étrangers et peut vous aider dans vos démarches. Le site Gaijinpot recense aussi de nombreuses annonces de baito. Vous pouvez également trouver des offres d’emploi dans des magazines locaux dédiés au lectorat étranger comme : Metropolis, Weekender…
Depuis quelques années, de nombreuses écoles de langue sont devenues plus exigeantes et demandent aux candidats d’avoir le diplôme du FLE afin d’enseigner le français. C’est notamment le cas des écoles publiques et de certaines écoles privés. Cependant, certains établissements restent encore ouverts, et il est possible d’enseigner le français à condition de disposer d’une licence ou d’une expérience préalable dans l’enseignement. Les postes disponibles sont souvent à pourvoir en freelance ou à temps partiel et il est plus difficile d’obtenir un poste d’enseignant régulier. Vous pouvez contacter les écoles de langue inscrites dans la brochure « Travailler au Japon » afin de connaître leur éventuel besoin en recrutement.
Pour les entreprises françaises et étrangères, un CV en anglais est souvent suffisant. Sur demande explicite de l’entreprise, et si le candidat parle déjà le japonais, il peut être nécessaire de fournir son CV en japonais. Beaucoup de candidats adoptent alors le format anglo-saxon du CV qu’ils traduisent en japonais. Ce n’est pas un problème, mais sachez qu’il existe aussi au Japon un format standard pré-rempli (Rirekisho et Shokumukeirekisho) que vous pouvez acheter dans les Convenient Stores et qui doit être rempli à la main. Ce CV existe également au format Word ou Excel, et de plus en plus de candidats les rédigent désormais de manière digitale.
La logique d’un entretien à la française est différent de celui d’un entretien à la japonaise. En France, le candidat part de zéro, le recruteur l’écoute et il gagne des points au fur et à mesure qu’il sait se montrer convaincant. Au Japon, le candidat commence avec « 100 points » et le recruteur décompte les points au fil des erreurs qui sont commises par le candidat. Les premières minutes de l’entretien sont donc capitales et il ne faut en aucun cas négliger son apparence et son attitude. Rester le dos droit, mettre ses mains sur ses genoux, écouter l’interlocuteur avec attention sont des points essentiels pour bien commencer. Après avoir reçu la carte de visite de son interlocuteur avec ses deux mains, on évitera de la ranger brusquement dans sa poche, de la tapoter sur la table, ou d’écrire dessus. On la posera proprement, et face à soi, sur la table. En terme de contenu, les japonais sont souvent curieux et flattés de l’intérêt que vous pouvez porter à leur pays et à leur langue. Ils poseront donc certainement des questions liées à vos motivations sur le Japon. Dans des environnements très japonais, plus que la compétence, ce qui intéresse les recruteurs, c’est de savoir si votre personnalité est compatible avec l’entreprise et l’équipe déjà en place. Il est conseillé de mettre son expérience en perspective et de bien montrer la cohérence entre sa carrière et sa volonté d’intégrer l’entreprise en question.
Comme pour la France, trouver un appartement au Japon via une agence immobilière est difficile si l’on n’a pas un emploi stable et une personne sur place qui accepte d’être garant. C’est d’ailleurs souvent l’entreprise du salarié qui accepte de porter cette responsabilité. Ce n’est donc pas la solution la plus simple à privilégier lorsque l’on arrive au Japon sans travail. La méthode la plus facile d’accès reste encore celle des Guest House qui accueillent chaque année de nombreux étrangers. Elles proposent des dortoirs, des maisons en colocation ou bien des appartements individuels meublés. Les formalités administratives sont simples et de nombreux employés parlent le français. Voici quelques exemples de Guest House :
- Sakura House (site fr) : www.sakura-house.com/fr
- Oak house (site fr) : www.oakhouse.jp/fra/
- Tokyo Stay (site fr) : www.tokyostay.co.jp
- Borderless House (site en) : www.borderless-house.com
Si vous avez déjà un travail et que vous parlez japonais (recommandé), vous pouvez vous adresser aux agences immobilières japonaises. En voici quelques exemples ci-dessous :
- Sumo : suumo.jp/kanto/
- Chintai : www.chintai.net
- Minimini : minimini.jp
- Able : www.able.co.jp
- Home’s : www.homes.co.jp
Certaines agences s’adressent tout particulièrement aux étrangers et ne demandent pas systématiquement d’avoir un garant. En voici quelques exemples ci-dessous :
- Flat: www.flat-japan.com/english/
- Best Estate: best-estate.jp/en/kanto/
La culture japonaise est un ensemble vaste et complexe qui est difficilement réductible à quelques lignes. Nous nous attacherons donc à ne décrire qu’un concept clé : Tatemae / Hon’ne (littéralement façade / vrai son), qui se retrouve dans les différentes strates de la société japonaise.
Le Tatemae est le comportement de façade qu’adoptent les japonais en société, et qui consiste à toujours rester politiquement très correct afin d’éviter de mettre son interlocuteur dans une situation conflictuelle ou dérangeante. En contrepartie, le Hon’ne renvoie aux véritables pensées subjectives d’une personne que les japonais ne communiquent qu’en cercle restreint (famille, amis très proches). Pour les étrangers, l’objectif n’est pas nécessairement de se comporter comme les japonais. D’une part, parce que les japonais apprécient précisément chez les étrangers le fait d’être différent, et d’autre part, parce qu’ils pardonnent toujours plus à un étranger une impolitesse culturelle qu’à un de leur semblable. Néanmoins, comprendre le Tatemae et le Hon’ne permettra à un étranger de mieux interagir dans la communauté japonaise.
Au quotidien, les japonais sont habitués à recevoir une excellente qualité de service, ce qui les rend très exigeants dans leur manière d’appréhender un produit ou un service. Ils sont habitués à être guidés par des instructions claires et précises. Au Japon, il y a des codes et des processus partout et l’anticipation est le maitre mot. Les japonais se sentent souvent déboussolés devant une situation inattendue, ou trop spontanée. A noter également qu’ils ont vraiment le souci de la forme, et qu’ils y accordent presque autant d’importance qu’au fond.
De nombreux japonais considèrent leur entreprise comme une seconde famille. Dès l’université, les étudiants ne choisissent pas la fonction qu’ils souhaitent exercer, mais plutôt l’entreprise qu’ils souhaitent intégrer. Ils savent souvent qu’au moment de se faire recruter, ils vont rester de nombreuses années dans la même entreprise. Vierge de toute expérience, ils vont être formés aux valeurs et savoir-faire de leur société en changeant régulièrement de service. Leur salaire sera majoré tous les ans, et avec l’ancienneté, ils auront une vue globale de la société qui les a fait grandir. Indépendamment de leur charge de travail, les japonais investissent beaucoup de temps pour le compte de leur société. Peu d’entre eux acceptent de prendre les 10 jours de congés annuels qui leur sont attribués, puisque s’absenter reviendrait à reporter sa charge de travail sur celle d’un collègue. Les nombreuses heures supplémentaires sont des heures de services rendus à l’entreprise. Travailler n’est donc pas seulement s’épanouir dans ses fonctions et gagner un salaire, mais c’est aussi donner un sens à sa vie.