Pourquoi le Japon ?
Japon : 3ème puissance économique mondiale
Remarquable par ses nombreuses expertises et technologies avancées, sa culture unique, et sa véritable capacité de résilience, le Japon attire de nombreuses entreprises internationales. C’est un pays projeté vers l’avenir, moderne, et pourtant profondément traditionnel. Prêt à accepter les innovations venues de l’extérieur mais peu enclin à intégrer l’étranger. Sa culture d'entreprise, fortement influencée par une diversité de facteurs historiques et culturels, crée souvent des freins à la mise en place de partenariats économiques. Malgré tout, ces dernières années, les liens commerciaux entre la France et le Japon se sont largement développés.
Avec un PIB de 3705 milliards d'euros en 2022 (croissance de 1,1%), le Japon s’impose comme la troisième puissance économique mondiale. C’est aussi l'un des plus gros pays importateurs au monde et la porte d’entrée des entreprises sur le marché de l’Asie du Nord.
Onzième pays le plus peuplé du monde, avec plus de 124 millions d'habitants pour 377 975 km2 (329 hab./km2), l'essentiel de sa population est concentrée dans la capitale, Tokyo, et dans les autres grandes villes japonaises : Nagoya, Osaka, Kyoto, Kobe, Hiroshima.
Tokyo : 1ère mégalopole économique du monde
En 2023, l’agglomération de Tokyo compte 37 millions d’habitants. Le tissu urbain y est très dense (5000 habitants au km²). Les zones commerciales, nombreuses et diversifiées, s’organisent principalement autour des gares. Elles sont reliées entre elles par un réseau de transport sophistiqué et efficace. Les services, la finance et l’assurance sont les secteurs qui dominent dans la capitale japonaise.
Le Japon des régions
Le pays compte 13 villes de plus d’un million d’habitants et affiche un taux de population urbaine de 91%. Chaque région dispose d’atouts qui lui sont propres : le nord est spécialisé dans les industries agroalimentaires, le travail du bois et du papier ; la région qui entoure Nagoya, le Chubu, accueille de grands sites industriels automobiles et aéronautiques. Osaka est réputée pour l’électronique et Fukuoka, au sud du pays, pour son ouverture sur l’Asie.
Le Japon des consommateurs
Avec un salaire mensuel moyen de 2 120 euros en 2022, la population japonaise bénéficie d’un pouvoir d’achat parmi les plus élevés au monde, et d’un taux de chômage relativement bas (2,6% en 2022). Son haut niveau d’exigence et son fort attrait pour la nouveauté la distinguent particulièrement. Le Japon constitue souvent un marché test de choix pour le lancement global de nouveaux produits ou services. Le savoir-faire français en particulier y conserve une image de marque élevée dans les domaines des cosmétiques, du luxe, de la gastronomie et de la mode. Le marché japonais est aussi le 3e marché mondial du e-commerce.
Japon, leader mondial de l’innovation
Le Japon est l'un des pays qui consacre la part la plus importante de son PIB à la R&D (3,4% du PIB contre 2,2% en France) et le 2ème pays qui dépose le plus de brevets au monde. Leader technologique reconnu dans le B2C, le Japon l’est aussi dans de nombreux secteurs B2B. Le Japon compte 5 328 chercheurs par millions d’habitants (4 205 aux Etats-Unis et 4 233 en France).
Les tendances de l'économie
Troisième puissance économique mondiale et membre de l’ASEAN, le Japon est fortement intégrée à l’Asie. Le pays, en 2022, est le deuxième fournisseur de la Chine et 57% de ses exportations sont dirigées vers l’Asie, une part en augmentation depuis les années 2000. L’intégration du Japon aux économies asiatiques est un facteur clé de la réussite actuelle du pays qui tire profit de la croissance des pays émergents d’Asie.
La qualité des produits japonais, leur renouvellement permanent, mais également la place incomparable faite au client sont des forces qui permettent à certains conglomérats japonais de rester parmi les groupes les plus rentables et les plus puissants du monde. En outre, le Japon s’est assuré la maîtrise de technologies clés dans de nombreux secteurs high-tech.
Selon l’Observatoire de la Complexité Économique, le Japon a l’économie la plus “complexe” du monde. Ce qui signifie qu’il exporte des produits d'une grande diversité et particulièrement sophistiqués et uniques. Le pays a réussi à conserver la première place de ce classement depuis les années 1990, grâce à la quantité et à la qualité de ses savoir-faire et de ses bonnes relations économiques. Il exporte majoritairement des véhicules, des circuits intégrés, des accessoires et composants de véhicules, des machines et des équipements de photographie.
Sur le plan démographique, la diminution de la population et l’allongement de l'espérance de vie créent de nouveaux segments de marché. Les seniors font l’objet d’une attention particulière qu’ils soient actifs ou retraités. Cette tranche de la société dispose d’un pouvoir d’achat élevé et demande un traitement spécifique en matière de loisirs, de services et de bien-être. Le Japon est ainsi devenu le laboratoire des nouvelles tendances auxquelles vont être confrontées la plupart des sociétés occidentales avec le vieillissement de leur population.
Sur le plan financier, le Japon reste un acteur incontournable. Grâce à la force de son commerce extérieur, le pays possède les deuxièmes réserves de change mondiales (1 265 milliards de dollars en avril 2023) et reste l’un des principaux bailleurs de fonds de la planète.
En 2011, l’incident de Fukushima a remis en question le mix énergétique, et en particulier la place du nucléaire. Le Japon possède toujours des réacteurs opérationnels qui fonctionnent très ponctuellement. Avant l’incident, le nucléaire assurait 29% de la fourniture d’électricité du pays, un manque que le pays doit aujourd’hui combler par l’importation, ce qui pèse sur la balance commerciale qui traditionnellement était excédentaire. Cette situation agit toutefois comme moteur de la transition énergétique au Japon et a incité le pays à présenter des objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables.
Suite aux décisions de l’ancien Premier Ministre Shinzo Abe, le Japon s’est lancé, depuis 2013, dans une série de réformes en profondeur, les « Abenomics ». Il s’agit, pour le gouvernement, de 1) relancer la demande intérieure par un plan de dépenses publiques massif (671 milliards d’euros en 2014), 2) injecter des liquidités dans l’économie pour favoriser les prêts et les investissements, 3) libéraliser certains secteurs clés (l’industrie pharmaceutique et l’énergie notamment).
Si vous souhaitez connaître les tendances économiques par secteur d'activité, consultez nos notes sectorielles
Les échanges commerciaux France-Japon
Près de 10 000 entreprises françaises ont réalisé un total de 6,5 milliards d’euros d’exportations vers le Japon en 2021, en hausse de 15,6% par rapport à leur niveau de 2020 (5,6 Mds €).
Le volume des exportations françaises n’est pas encore revenu au niveau exceptionnel de 2019 (7,7 Mds €, sous l’effet notamment de l’entrée en vigueur de l’Accord de Partenariat Economique UE-Japon (APE) en février 2019) ; toutefois, son niveau retourne à la moyenne observée sur la période 2014-2018. Le déficit commercial en défaveur de la France s’élevait à -2,9 Mds € en 2021.
Le secteur de l’aéronautique (1,5 Md € en 2021, 23% du total exporté ; +116%) est un vrai moteur des exportations françaises au Japon.
L’agroalimentaire se maintient à un bon niveau, et le Japon reste notre premier client dans ce segment sur l’Asie. Nos exportations étaient en hausse de 6% en 2021 (1,23 Md €, 19% du total exporté), proche du niveau record de 2019 (1,31 Md €). La moitié de nos exportations agroalimentaires vers le Japon est constituée par les vins et spiritueux.
Les produits de luxe, du textile et de l'habillement ainsi que les produits chimiques, parfums et cosmétiques représentaient en 2021 plus de 22% des exportations françaises au Japon, en hausse respectivement de 7% et 5,3%.
Quant à l'énergie, la France a une très faible part de marché dans ce secteur au Japon (1%) car elle y exportait principalement des technologies liées à l'industre nucleaire, mais celle-ci est paralysée sur l'Archipel ces dernères années. Le gouvernement japonais investit désormais des milliards d'euros dans les énergies renouvelables et vertes (principalement l'hydrogène, mais aussi l'éolien, le solaire, et l'ammoniac).
En 2021, le Japon est le 13ème client de la France, son 12ème fournisseur, et son 2ème partenaire commercial asiatique après la Chine, en tenant compte des imports et des exports.
En 2020, la France est le 3e investisseur étranger au Japon, derrière les Etats-Unis et Singapour. La France compte 500 entreprises au Japon dont 69% appartiennent au secteur manufacturier (Air France, Michelin, Renault, Valeo, Air Liquide, Total, Sanofi Aventis, Danone…). 31% de ces entreprises appartiennent au secteur des services (Axa, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, MC Decaux, Orange…).
Si vous souhaitez en savoir plus :
ACCÉDEZ À NOS NOTES SECTORIELLES
► nous contacter : appui.entreprises(@)ccifj.or.jp