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Abenomics: What are the Possible Scenarios? Update on Japanese Economy
Mercredi 9 novembre 2016 devant un parterre de plus de 60 personnes réunies dans la salle de conférence du siège tokyoïte de la BNP Paribas, Philippe Avril, Chief Country Officer au Japon pour la banque française tenait conférence. Au programme, les effets obtenus, trois ans après leur mise en place, par la politique de relance de l’économie insufflée par le gouvernement Abe.
Les espoirs étaient grands, quant aux effets que les réformes devaient avoir sur l’économie japonaise, pourtant, la faiblesse du yen sous les Abenomics n'a pas entraîné une augmentation drastique des exportations. Elle aurait plutôt conduit à la réduction du pouvoir d’achat des foyers japonais. De plus, la mise en place des taux d’intérêts négatifs début 2016 n’a pas entrainé les effets escomptés et a conduit le gouvernement à faire face au contrecoup politique d’une mesure impopulaire.
Les maux de l’économie japonaise
Les réformes sont difficiles à mener dans un pays qui, en contexte de stagnation économique, se trouve en situation de plein emploi tout en voyant sa population diminuer et sa capacité de production baisser. Les revenus engrangés par les impôts stagnent depuis les années 1990, tandis que parallèlement, les dépenses augmentent. Le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie vont avoir un prix et un impact sur les caisses de santé, l’ensemble entraînant la dette publique à des niveaux historiques. Pour y faire face, le Japon a besoin de réformes structurelles, d’une politique nataliste et de gains de productivité.
Philippe Avril relativise également la santé du secteur du tourisme au Japon. La principale raison pour laquelle le tourisme converge actuellement vers le Japon serait à attribuer à un niveau historiquement faible du yen que l’on n’avait plus observé depuis le milieu des années 1970. Cette situation a permis d’augmenter la demande entrante au Japon.
Les raisons de croire en des investissements au Japon
Toutefois, Philippe Avril tient à rester encourageant. D’après lui, Il faut garder en tête que le Japon reste la troisième économie mondiale. C’est une puissance d’envergure internationale. De sa population âgée devrait émerger de nouvelles demandes de biens et services. Aussi, l’Archipel reste un pays de recherche et un territoire idéal pour le lancement de nouveaux produits. Enfin, Les entreprises japonaises ont un grand besoin de soutien étranger si elles veulent croître et s’internationaliser. Cette situation pourrait offrir des opportunités de partenariats stables et sur le long terme.