Analyses & Etudes

EY x CCIFJ : Résultats du Baromètre sur l’attractivité du Japon pour les entreprises françaises

EY x CCIFJ : Résultats du Baromètre sur l’attractivité du Japon pour les entreprises françaises

Dans le cadre d’une collaboration entre la Chambre de Commerce et d’Industrie France Japon (CCIFJ) et EY, une étude a été menée afin de mesurer l’attractivité du Japon pour les entreprises françaises présentes sur ce marché.

Le Baromètre de l’attractivité du Japon dévoile ainsi les tendances des investissements français au Japon et les défis et opportunités du marché japonais perçus par les entreprises françaises implantées sur le territoire.

L’étude s’appuie à la fois sur une enquête menée auprès des principales entreprises françaises présentes au Japon, réalisée à partir de questionnaires et entretiens, et sur des bases de données spécialisées, afin d’offrir un panorama complet et détaillé de l’attractivité du Japon pour les entreprises françaises.

 

  • Le profil des entreprises françaises au Japon : un aperçu de leur implantation et de leur activité

L’étude a d’abord permis de dresser le profil des entreprises françaises au Japon :

  • La grande majorité des entreprises (86 %) sont des entreprises de taille moyenne, soit des entreprises dont le chiffre d'affaires en 2023 est inférieur à 150 millions d'euros (< 24 milliards de JPY).
  • En termes de localisation, Tokyo reste le cœur de la présence française, avec 39 % des entreprises implantées dans la capitale japonaise. Toutefois, d’autres grandes villes japonaises telles qu’Osaka, Yokohama et Fukuoka connaissent une dynamique croissante, attirant de plus en plus d’entreprises françaises.
  • Les secteurs les plus représentés sont l’industrie du textile et de l’habillement, le commerce de détail et les services professionnels. Néanmoins, les entreprises françaises implantées au Japon sont diversifiées tant dans les secteurs d’activités que dans les types d’implantations (sièges sociaux, centre des ventes pour la région, usines, centre d’entreposage, succursales, etc.) qu’elles représentent.

Surtout, l’étude a mis en évidence les principales raisons stratégiques pour les entreprises françaises d’implanter leur activité au Japon :

  • Le pays dispose d’un marché intérieur important et joue un rôle clé en tant que centre opérationnel local pour le marché de la région Asie-Pacifique (APAC).
  • Le Japon est une destination privilégiée pour les fabricants français et la distribution notamment de produits de luxe

 

  • Des perspectives d’investissement positives

Aussi, l’étude a permis de sonder les intentions d’investissement français au Japon pour les prochaines années, mais surtout d’identifier les facteurs clés de cette attractivité.

Il convient tout d’abord de souligner que les perspectives d’investissement sont positives : 67 % des représentant d’entreprises françaises au Japon interrogés prévoient de renforcer leur présence au Japon dans les trois prochaines années. 71% entendent développer leur masse salariale. Cette intention de croissance se concentre principalement sur les activités de vente, l’installation de sièges sociaux, ainsi que sur le renforcement de la chaîne d’approvisionnement et les fonctions de support.

Deux facteurs principaux viennent justifier cette attractivité :

  • La stabilité économique et politique du Japon, d’autant plus que celle-ci contraste avec la situation d’autres pays de la région.
  • Le climat financier favorable, du fait d’un yen relativement faible et des taux d’intérêt compétitifs.

D’autres éléments, tels que la qualité de la main-d'œuvre et la fiabilité des infrastructures japonaises viennent compléter cette liste d'atouts, qui font du Japon un pays très attractif pour les entreprises françaises.

 

  • Le défi démographique et la concurrence croissante en Asie

Cependant, l’étude souligne également les défis majeurs auxquels le Japon doit désormais faire face.

D’abord, le vieillissement de la population japonaise. Même s’il constitue une opportunité pour les industries bénéficiant d’un regain issu de la génération en âge de partir à la retraite, disposant d’une épargne suffisante pour soutenir la demande, il est un risque majeur pour l’attractivité future du pays, principalement en raison de la diminution de la main d’œuvre disponible et du marché potentiel.

Surtout, le Japon doit désormais faire face à la compétitivité accrue des autres pays asiatiques. En effet, l’Asie du Pacifique se démarque pour une spécialisation par pays sur des facteurs géographique mais également des orientations stratégiques vers certains secteurs d’activités.

Singapour se démarque notamment pour sa localisation géographique qui en fait un leader incontestable en matière de logistique et une stratégie fiscale historique ayant favoriser l’expansion des institutions financières, tandis que des pays comme la Malaisie, le Vietnam et l’Indonésie bénéficient de coûts de production plus compétitifs. En parallèle, la Chine se distingue progressivement dans le secteur des technologies de pointe et de la transition énergétique. L’Inde quant à elle a incontestablement su développer ses compétences en matière de R&D, d’informatique et de centres de services partagés.

 

  • Renforcer l’attractivité de la France au Japon

Enfin, l’étude a également permis d’identifier plusieurs axes d’amélioration pour renforcer l'attractivité du Japon au travers notamment de davantage de partenariats entre nos nations.

D’abord, une meilleure coopération entre acteurs publics et privés, notamment en valorisant les atouts culturels français au Japon, pourrait renforcer les liens bilatéraux. Par exemple, la promotion du mécénat artistique en coopération avec le service culturel de l’ambassade, à travers des inaugurations ou des visites privées, pourrait être un moyen d’y parvenir.

L'idée d'encourager les échanges académiques est également mise en avant, à la fois en développant des programmes de bourses scientifiques et en soutenant la présence d’écoles françaises au Japon.

La promotion de la culture d’entreprise française permettrait également d’attirer des talents, de partager la culture française et de dynamiser les relations économiques et culturelles entre les deux pays.

Enfin, la France devrait aussi continuer de développer des projets à l’international en dehors du Japon afin de mettre en avant leurs réussites et capter ainsi l’intérêt des entreprises et institutions publiques japonaises (soit la stratégie « show and tell »).

 

  • Conclusion : un futur prometteur pour les relations franco-japonaises

Les résultats du baromètre EY-CCIFJ sur l’attractivité du Japon pour les entreprises françaises révèlent que bien que le Japon soit confronté à de nombreux défis, il reste un marché stratégique, notamment pour les entreprises françaises. Les perspectives d'investissement sont positives, et les entreprises françaises affichent une confiance croissante dans leur avenir au Japon. Toutefois, pour rester compétitif, le Japon devra continuer à répondre aux besoins des entreprises en matière d’innovation, de main-d'œuvre qualifiée et de flexibilité réglementaire.

Du côté français, le renforcement de la coopération entre acteurs privés et publics et des échanges académiques, ainsi que la promotion de la culture de l’entreprise française et le développement de projets à l’international sont quelques-unes des idées clés pour renforcer l’attractivité du pays sur le territoire.

 

 

Pour toute question, suggestion ou information complémentaire concernant notre étude et la mise en œuvre des recommandations sur l'attractivité du Japon et des entreprises françaises, n'hésitez pas à contacter nos équipes sur appui.entreprises(@)ccifj.or.jp

Nous sommes également disponibles pour vous accompagner dans l’organisation de présentation des résultats de cette études à vos clients, délégations, parties prenantes.

 

 

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