Indicateurs

2 Kilomètres
Révolution dans les compteurs. Les taxis de Tokyo devraient réduire pour la première fois en 80 ans la distance minimum de leurs trajets. Aujourd’hui un taxi ne peut facturer moins de 2 kilomètres à l’usager. L’opérateur Nihon Kotsu devrait facturer dès 1 kilomètre à partir du printemps prochain. Il espère ainsi stimuler la demande de la clientèle économiquement vulnérable des familles et des personnes âgées.

90,3 trillions
En février dernier, le montant de cash en circulation dans l’économie japonaise a atteint 90,3 trillions de yens. Un niveau multiplié par 4,5 en trente ans. Il y a seulement dix ans encore le cash représentait seulement 71 trillions de yens. Cette hausse vertigineuse traduit le relatif échec de la monétique dans l’Archipel. Malgré la multiplication de nouvelles solutions de paiement depuis quinze ans (cartes EDY, PASMO, SUICA...) et la popularisation de la carte VISA ; malgré le coût énorme de la gestion des masses d’argent physique (en comparaison du coût de la gestion de paiements électroniques) pour les agents économiques, les Japonais semblent viscéralement attachés aux espèces sonnantes et trébuchantes. Les billets de 10.000 yens sont particulièrement prisés. Le ministère des Finances prévoit d’augmenter leur émission de 17% cette année. La raison : les ménages délaissent les dépôts bancaires qui ne rapportent rien et risquent demain d’être assortis de taux négatifs et préfèrent accumuler les billets de banque chez eux, au coffre. Selon l’économiste Hideo Kumano, de l’institut de recherches Dai-Ichi Life, le montant de l’épargne conservée à domicile au Japon est de 40 trillions de yens.

30 trillions
Les Abenomics devaient « libérer » la masse d’épargne des entreprises japonaises pour des investissements, des hausses de salaires ou des dividendes. Échec complet. « En trois ans l’épargne des entreprises du secteur non financier a progressé de 30 trillions de yens, soit 35% de la hausse de leurs bénéfices », relève Hiromichi Shirakawa, de Crédit Suisse. Cette hausse pourrait avoir plusieurs causes. Elle pourrait servir à constituer des réserves pour les retraites des employés ; ou bien être un geste de précaution tandis que beaucoup d’entreprises sont en train de remplacer leur portefeuille d’actifs matériels (terrains, équipement de production) en actifs immatériels (logiciels, ressources humaines), car ces derniers ne peuvent servir à garantir des emprunts. Ce pourrait être enfin le signe d’une gouvernance d’entreprise défaillante, selon Hiromichi Shirakawa : « Les entreprises qui s’autocontrôlent mal ont tendance à accumuler du cash pour payer grassement leurs dirigeants et financer des projets ou des acquisitions qui ne sont pas dans l’intérêt de l’entreprise ».

5 000 milliards de yensShinzo Abe a finalement tranché : la TVA ne sera pas augmentée de 8 à 10% en 2017, comme il l’avait pourtant promis il y a deux ans. Cette décision produit un manque à gagner de 5.000 milliards de yens dans le budget annuel de l’État, qu’il faudra compenser. Les économies seront sans doute trouvées dans une baisse des dépenses de santé, dont le coût enfle chaque année en raison du vieillissement de la population. « La quasi-totalité des nouveaux emplois sous Shinzo Abe a été créée dans l’industrie de la santé », observe Hiromichi Shirakawa, de Crédit Suisse.

4 h 29 mn
La ligne de chemin de fer Shinkansen de Hokkaïdo est entrée en service en mars. Elle relie, pour la première fois, les îles de Honshu et Hokkaïdo et permet de rejoindre Hakodate à partir de Tokyo en 4 heures 29 minutes. Elle a coûté 550 milliards de yens, estime Japan Railways. « Le premier train est arrivé à l’heure », a assuré fièrement l’opérateur dans un communiqué.

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