Veolia fait (bio)masse
Fort de son expérience au Japon déjà riche, le français investit dans la biomasse. Son représentant pour l’industrie Christophe Maquet explique
Pourquoi la biomasse ?
Depuis notre arrivée au Japon en 2002 nos activités s’exerçaient essentiellement dans le domaine de l’eau et des eaux usées. Nous avons récemment décidé de développer notre présence dans les secteurs du recyclage des déchets et de l’énergie et sur cette dernière activité, nous gérons avec le groupe Takei deux centrales de biomasse et en inaugurerons deux supplémentaires cette année et l’an prochain. Ce sont des centrales de faible capacité (six megawatts environ).
Quelle est votre valeur ajoutée ?
Le Japon est un pays boisé à 70% mais dont le bois est difficile à exploiter, ce qui oblige la filière biomasse à se fournir à l’étranger pour les installations de plus de dix mégawatts. L’expertise opérationnelle de Veolia permet d’optimiser l’efficacité des centrales et de minimiser la consommation de biomasse.
Quelle place a la biomasse dans le total des activités Veolia au Japon ?
C'est une activité en croissance mais dont la taille est sensiblement moins importante que celle de nos activités dans l’eau. Cette activité, couplée à nos activités dans le recyclage des déchets et dans l’eau, permet à Veolia de se positionner comme acteur significatif au Japon de l’économie circulaire.
Quel trait du Japon lié à l’énergie vous frappe ?
La chaleur sous forme de réseau collectif est peu ou faiblement utilisée dans ce pays. Seulement 50 millions de m2 du territoire japonais sont connectés à un réseau collectif de chaleur ou de froid, et ce pour un pays de 120 millions d’habitants. À titre de comparaison, ce n’est que le double de la superficie du réseau de chaleur que nous gérons à Harbin (Chine) et qui dessert 250.000 habitants.