Ikebukuro
Hier mal famé, le quartier est en voie de gentrification.
PROCHAIN ARRÊT !
C’est la prochaine étape, jure le patron d’une marque de luxe française. Aucun jeune homme japonais n’inviterait sa date dans le quartier d’Ikebukuro pour le premier soir. Le quartier ne paie pas de mine. Il conserve une aura de soufre, notamment en raison des poches de prostitution qui y subsistent. Ses loyers commerciaux sont inférieurs de moitié à ceux du proche arrondissement de Shinjuku par exemple. Mais il a pour lui une belle position de hub entre la capitale et sa banlieue nord-ouest, avec une gare qui accueille 2,4 millions de passagers par jour. Ikebukuro a pour lui une population relativement bigarrée, avec une forte communauté chinoise, qui se révèle un actif. L’an dernier le Toyo Keizai croyait percevoir dans Ikebukuro une sorte de « nouveau Shibuya », estimant que ce dernier s’était endormi sur ses lauriers.
CULTURE POP
« Ikebukuro est connu pour être un des coeurs de la culture populaire japonaise, notamment anime », explique Yasushi Shiina, le directeur du marché du film TIFFCOM, qui vient d’y installer sa manifestation, abandonnant Odaiba. Le quartier devrait surtout être stimulé par les projets ambitieux du maire de son arrondissement, Toshima. Ce dernier rêve de tracer une avenue des Champs-Élysées entre la sortie est de la gare et le quartier de Gokokuji. Un projet qui rappelle celui, réussi, d’Omotesando en son temps. « Il faudra attendre la deuxième partie des années vingt pour voir quelque chose » avertit cependant un fin connaisseur de l’immobilier du quartier.