La vie objective
UN ÉTUDIANT PROMETTEUR
Noriko Arai a failli réaliser son rêve, mais ce rêve tourne au cauchemar. Cette chercheuse développe depuis des années Todai, un robot dont la finalité est de réussir l’examen d’entrée de la prestigieuse université de Tokyo. Or celui-ci se montre déjà un élève absolument brillant.
Un étudiant ordinaire (lire : humain) doit d’abord passer sept examens préliminaires avec 85% de réussite, avant de passer cinq examens supplémentaires. Durant les épreuves le robot s’est montré brillant en Histoire, pondant un essai de 600 mots sur "le commerce maritime au 17e siècle" meilleur que celui de la plupart des étudiants, selon la chercheuse. En mathématiques, il est sorti dans la botte des 1% de candidats les plus intelligents. Il fait partie des 20% d’étudiants les plus intelligents du pays. Il est admis dans 60% des universités japonaises.
Mais Todai se révèle souvent incapable de répondre à des questions de base, car en réalité il ne pense pas. Il fait “comme si” il pensait, fonctionnant par probabilités plutôt que par déduction. "En histoire il a combiné Wikipedia et des livres d’Histoire, a optimisé ses connaissances, sans rien comprendre de ce qu’il faisait", explique Noriko Arai. Problème : une grande quantité d’étudiants ne savent pas répondre à des questions de "bon sens" auxquelles Todai peut répondre. "Nous devons penser dès maintenant notre relation avec les robots. Et notre mode d’apprentissage. Seuls les enfants qui savent correctement lire et écrire cueilleront les fruits de la connaissance", avertit Noriko Arai.
CONTRÔLE AU FACIÈS
Les services d'immigration de l’aéroport d’Haneda ont mis en place un système de reconnaissance faciale en douane pour les voyageurs japonais de retour dans leur pays. Les photographies prises lors du passage en douane sont comparées à des photographies enregistrées dans une puce insérée dans le passeport du voyageur. Le système sera progressivement étendu aux autres aéroports du pays. Parmi les industriels japonais, NEC dispose de technologies de reconnaissance faciale très avancées, qui permettent de reconnaître quelqu’un à partir du dessin de ses pupilles, de ses narines ou des commissures de ses lèvres, à partir d’un portrait photographique vieux de... cinquante ans.
CÂBLÉS
La 8K, c’est déjà parti. Les chaînes de télévision émettront dans cette nouvelle norme de diffusion dès fin 2018. L’industrie craignait que cette nouvelle technologie ne soit disponible que pour les entreprises tant le coût de fabrication des câbles pour acheminer les images est élevé. Mais un groupe de chercheurs de l’université Keio a réussi à remplacer la fibre de verre de ces câbles par du plastique, réduisant les coûts de 90%. Une innovation qui devrait accélérer la popularisation de cette nouvelle norme dans les foyers nippons.