Quand Itochu dit Ifeelgoods
Cette startup française a reçu un coup de pouce décisif d’Itochu
Finis les éventails ringards !
Les cadeaux d’entreprise étaient franchement ringards ? Ils sont désormais du dernier cri grâce à Ifeelgoods. Cette start-up française emmenée par le Français Michaël Amar propose aux entreprises de vendre des cadeaux numériques à leurs clients et à leurs collaborateurs. Finis les tasses, les stylos et les éventails qu’on ne sait plus où jeter ; bonjour les singles et les livres numériques tendances.
Cette start-up a tapé dans l’œil d’Itochu. La shosha (maison de négoce) japonaise veut exploiter Ifeelgoods en en faisant le développeur maison des cadeaux vendus dans ses convenience store Family Mart. « Depuis septembre dernier, je suis venu six fois au Japon. Itochu consacre sept personnes à temps plein sur le développement d’Ifeelgoods », explique Michaël Amar. Selon lui, le Japon est clé pour deux raisons. D’abord en tant que marché. Les Japonais sont des participants enthousiastes aux campagnes promotionnelles du type de celles que sait orchestrer Ifeelgoods. « Le taux de rédemption, soit le pourcentage de participants à une offre promotionnelle, est de 4% en France. Il est de 30% au Japon ! », s’enthousiasme Michaël Amar.
Arrivée sur la lune
Enfin Itochu est peut-être le partenaire financier et industriel qui fera décoller la start-up. « Notre arrivée au Japon a été lunaire. Nous ne parlions pas le japonais, nous n’avions pas de traducteur et nous ne connaissions pas l’Asie ! », s’amuse Michaël Amar. « Ils sont pros, réglos et énormes. Négocier avec eux a été un bonheur », résume-t-il à propos d’Itochu. Quant à la procrastination dont seraient victimes les grands groupes japonais, Michaël Amar ne l’a pas ressentie. « Il s’est passé sept mois entre notre première rencontre et la signature du contrat. C’est très raisonnable », estime-t-il.
Reste une question : comment se fait-il que davantage de start-ups ne courtisent pas les grands groupes japonais pour se développer ?