Toujours plus de luxe
Les grands noms se bousculent au Japon
Un relais à Tokyo
Qui a dit que les châteaux ne se déplaçaient pas? Le 29 novembre dernier la prestigieuse association Relais & Chateaux, qui regroupe 540 hôtels de luxe et restaurants gastronomiques dans le monde entier (dont 20 japonais) tenait pour la première fois de son histoire son rendez-vous annuel â Tokyo. Un rendez-vous pris de longue date : "notre aventure en Asie a commencé en 1974 avec notre premier membre japonais", se souvient son président Philippe Gombert en ouvrant les festivités. Un événement de très haute qualité qui rappelle à quel point les Japonais maîtrisent, quand ils ne les ont pas inventées, les règles de l’hospitalité contemporaine.
Le Japon est pourtant devenu le terrain de jeu préféré de l’hôtellerie de luxe internationale. Aman, Mandarin, Peninsula, Four Seasons, Ritz Carlton, Andaz, Suiran... Et le groupe Hyatt affiche une solide croissance. La chaîne américaine prévoit de doubler son parc d’établissements dans l’Archipel à 20 hôtels d’ici 2020. "Nous vivons des années excellentes", jure Steve Dewire, qui dirige le Grand Hyatt de Roppongi.
Un ailleurs
Le secteur semble relativement préservé de la concurrence d’AirBNB, même si cette solution "chez l’habitant" fait des émules jusque parmi les plus aisés. L’hôtel est un "ailleurs" au Japon. Pour les clients japonais qui l’utilisent comme une destination – par exemple le week-end, à quelques kilomètres de leur domicile, et pour les visiteurs étrangers de passage. "Ce mélange de clientèle nous permet un bon équilibre" explique Hervé Mazella, qui dirige le mythique Park Hyatt de Shinjuku depuis un an. "Il faut être fidèle aux promesses de la marque. Fidélité, constance et répondre aux attentes dans les détails, peuvent créer un environnement favorable à la fidélisation d’une clientèle de plus en plus exigeante", indique Hervé Mazella.